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Malgré des escortes de CRS sur les lignes les plus chaudes, les actes de violence visant des passagers sont en forte hausse dans les bus d’Ile-de-France. Et comme le précise Le Parisien, parfois la situation atteint son paroxysme, comme le 18 novembre, jour du match Egypte – Algérie de la Coupe d’Afrique des nations.

Ce soir-là, un peu partout en région parisienne, les bus se sont retrouvés assaillis par des supporteurs survoltés qui ont commencé à les caillasser et à grimper sur les toits. A 21 h 30, la préfecture de police a décidé de faire rentrer au dépôt la totalité des bus du réseau. Une première.
En avril, cette violence éclatait au grand jour avec la diffusion sur Internet d’une vidéo montrant l’agression du passager d’un bus de nuit parisien sous les yeux d’un chauffeur impuissant. [voir vidéo sur fdesouche] La RATP se refuse catégoriquement à dévoiler ses propres statistiques. Mais selon un rapport interne que nous avons pu consulter, la montée de l’insécurité est réelle. (…)

Un contrôle qui tourne mal sur le 148, la lunette arrière du bus qui vole en éclats, les véhicules sui- vants caillassés. Et c’est une fois de plus la cité des Tilleuls, au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), qui se retrouve privée de transports depuis mardi. Mercredi soir, c’était au tour des machinistes de la ligne TVO Argenteuil-Sartrouville de ne plus desservir la cité des Indes après un caillassage de bus.
Pour les onze premiers mois de l’année 2009, les «atteintes à la sécurité des voyageurs» ont ainsi grimpé de 13 % d’une année sur l’autre. Les vols à la tire, de portables surtout, explosent à bord des bus (+ 63 %). En 2008, 1 223 actes de violence visant des voyageurs sur l’ensemble du réseau tram/bus ont été recensés. Un record. Mais on s’attend à ce qu’il soit pulvérisé en 2009. Par comparaison, en 2005, la RATP n’en avait recensé «que» 900…
On recense une agression physique et demie et cinq outrages ou menaces sur des agents de la RATP par jour.
«C’est à l’Etat et à l’uniforme que l’on s’en prend», indiquent des machinistes qui se disent régulièrement confrontés à des phénomènes de bande à l’approche de quartiers sensibles. « Ils arrivent au feu rouge, ils sont capables de bloquer les portes pour faire entrer le maximum de leurs opains. Si vous refusez, le bus est caillassé au retour ou poursuivi en voiture. Une fois à l’intérieur, ils imposent leur loi.»
Source : Le Parisien (merci à JMV75)

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