Fdesouche

“Dans mon école, on rackette pour un goûter, une trousse ou un stylo à plume. J’ai déjà retrouvé un poing américain dans un cartable, un pistolet à plombs dans un pupitre. Nous avons des enfants qui font l’objet de 25 ou 30 fiches de signalement pour violences.
Un jour, c’est un élève qui tente d’étrangler son voisin, une autre fois un enfant qui balance son ardoise sur l’institutrice ou lui crache dessus. Il est souvent arrivé, après une bagarre dans la cour, que l’on doive appeler les pompiers en urgence.
Il y a quelques années, il a fallu quatre enseignants pour maîtriser un élève qui était en train de cogner la tête d’un autre contre le sol. Nous savons que certains d’entre eux sont sous calmants. J’ai des enfants de onze ans qui sont plus grands et plus costauds que moi. Nous gérons cette violence tant bien que mal, mais à quel prix !
Certains collègues sont en dépression, d’autres se sont mis en disponibilité. Heureusement, on se serre les coudes. Lorsque l’un de nous rencontre un problème dans sa classe, nous venons tous à la rescousse. Dès que les familles en ont la possibilité, elles déménagent ou mettent leurs enfants dans le privé. Du coup, nous concentrons les cas lourds. Nos écoles sont devenues des ghettos.” Le Point (merci à noop)

Fdesouche sur les réseaux sociaux