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La sociologue Cécile Carra, mène au Cesdip (Centre d’études sociologiques sur le droit et les institutions pénales) des recherches sur le thème des violences en milieu scolaire. Elle affirme qu’il n’y pas d’augmentation de la violence scolaire et que les équipes qui «construisent un projet éducatif fort, se préservent beaucoup mieux de la violence».

De quelles violences parle-t-on quand on parle de violences scolaires ?
Les médias se focalisent sur les actes graves, qui peuvent certes être dramatiques mais sont très rares. En réalité, il s’agit d’abord une succession de petites violences répétées, plus souvent verbales que physiques. Dans leurs déclarations, les collégiens se disent très sensibles aux conflits verbaux, au «manque de respect», y compris entre élèves. C’est cette petite violence au quotidien qui est usante pour les enseignants comme pour les élèves. Et qui n’a rien de nouveau.

La violence à l’école est-elle le reflet de celle du quartier ?
Tous les établissements sont concernés, mais ceux des zones reléguées le sont davantage. L’existence d’une corrélation entre l’exclusion et la violence à l’école est aujourd’hui un fait établi. En revanche, aucun travail scientifique n’accrédite l’image d’une école assiégée par la violence extérieure. (…)
Qu’est-ce qui fait la différence ?
Le «climat» qu’installe l’équipe, le rapport des enseignants aux élèves et aux métiers.Les équipes qui «ferment» l’école, qui considèrent l’environnement comme hostile, qui misent sur les caméras, les barrières, ne se sortent pas de la spirale de la violence. A l’inverse, celles qui construisent un projet éducatif fort, qui associent les parents, qui luttent contre l’échec scolaire, se préservent beaucoup mieux de la violence.
Source : Libération

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