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Une enquête de la sociologue Isabelle Clair, présentée mardi à la Maison des Métallos, est la première de ce genre réalisée sur le territoire de Paris intra-muros. Il s’agit d’une «radioscopie» des rapports garçons-filles dans les «quartiers populaires» parisiens.
Si les problèmes liés à la culture de certains groupes de population sont éludés, la population blanche y est ouvertement accusée de «racisme ordinaire».

En banlieue :
La sociologue Isabelle Clair estime que les filles rencontrées sont sous le joug de la hiérarchisation des sexes.
«Elles ont donc pour première obligation sociale d’être des “filles bien”, quand les [garçons] sont fortement assujettis à la différenciation des sexes et ont pour première obligation sociale d’être des “vrais mecs”. Le premier danger d’exclusion sociale pour les filles c’est de laisser libre cours à une sexualité visible, c’est à dire de ne pas être vertueuse».
(…) Parmi les témoignages, figure celui d’une adolescente expliquant porter le voile afin d’échapper aux regards des garçons.
A Paris :

Contrairement à la banlieue, les frontières des cités sont plus friables, les quartiers populaires sont moins ghettoïsés. (…)
Pour les garçons, si cette mobilité accrue est aussi une chance, en ce qu’elle leur permet de plus naviguer dans des univers sociaux différents, d’accéder plus facilement que les garçons vivant en banlieue à certains espaces de loisirs, elle est aussi régulièrement entravée par le contrôle policier et plus largement par le racisme ordinaire des populations blanches.
Pour toutes, la proximité de milieux sociaux plus favorisés et pour partie récemment gentrifiés est à double tranchant : d’un côté, elle sort leurs quartiers d’un enclavement comparable à celui des cités de banlieue ou de quartiers parisiens tels que la Goutte d’Or ; d’un autre, elle les confronte plus quotidiennement à l’expérience de l’inégalité sociale.
Source : Maire de Paris (Merci à denis l.)

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