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La communauté indienne de Grigny (91) tire la sonnette d’alarme : elle en n’en peut plus d’être la cible de vols, d’agressions ou de cambriolages. Une vingtaine de jeunes délinquants seraient responsables de cette situation qui dure depuis des années.

A Grigny, 490 familles françaises — environ 2000 personnes — sont originaires des anciens comptoirs français de Pondichéry et de Kârikâl. La majorité d’entre elles est arrivée à partir de la fin des années 1980. « Mais aujourd’hui, explique Raja, elles ont l’impression d’être des boucs émissaires. On ne fait pas de bruit, nous sommes des gens pacifiques, nous sommes des cibles faciles. »
Le 2 février dernier, le fils de Raja, âgé de 19 ans, s’est fait tabasser à la sortie du RER. Ses agresseurs l’ont délesté de son portable. (…)

Les enfants de Douraï ont également été attaqués. «On a tapé à la porte de mon appartement quand je n’étais pas là, raconte-t-il. Des jeunes masqués. Ils ont demandé le portable et passé mon fils à tabac.» Radjam, lui, s’est fait cambriolé deux fois, à deux semaines d’intervalle. Un père de famille raconte encore comment cette «bande» pioche dans les chariots à la sortie du supermarché : «Ils fouillent et prennent ce qu’ils veulent et il ne faut rien dire.»
Sans oublier les guetteurs près des distributeurs de billets. «Même si vous prenez votre argent dans le centre de Grigny, ils se préviennent entre eux par téléphone, raconte un Indien. Je connais quelqu’un qui s’est fait ensuite dépouiller dans son ascenseur.» «La police doit prendre en compte toutes ces situations », attaque Raja pour qui «certains d’entre nous sont refoulés du commissariat parce qu’ils ne parlent pas français.» Les Indiens réclament encore des rondes en fin d’après-midi aux alentours de la gare.
Source :Le Parisien

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