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Convoqué vendredi 29 janvier pour témoigner devant la commission d’enquête publique sur l’Irak, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair s’était fait discret depuis deux ans et demi. Il était très occupé à gagner de l’argent : entre 10 et 17 millions d’euros selon différentes estimations de la presse britannique.

Impossible d’être plus précis : une construction juridique incluant trois sociétés écrans lui permet de garder secret ses revenus.
Ce qui est certain est que Tony Blair a mis son talent d’orateur à contribution, avec des discours très lucratifs, payés autour de 150 000 euros pour les plus rémunérateurs. Il y a aussi l’accord avec un éditeur – Random House – afin de publier ses mémoires : il aurait touché une avance de 5 millions d’euros.
Au-delà de ces contrats relativement habituels pour un ancien leader, l’ancien premier ministre britannique se distingue par une série de postes de conseillers auprès d’entreprises privées. La banque américaine JPMorgan et la compagnie suisse d’assurances Zurich Financial Services lui verseraient 3 millions d’euros par an chacune pour ce travail. Il gagne aussi d’importantes sommes en tant que conseiller d’un fonds d’investissement du Koweit, et d’un autre d’Abou Dhabi.

Il serait également en négociations avancées pour prendre un rôle similaire auprès de LVMH, la société française de luxe. Que fait-il pour ces sommes ? Dans une rare interview le mois dernier au Times, Tony Blair reconnaît qu’il s’agit de se servir de son carnet d’adresses, pour aider à ouvrir des portes.
Il est également l’envoyé spécial du quartette (États-Unis, Union européenne, Nations unies et Russie) au Moyen-Orient, ce qui s’accompagne mal d’un rôle de conseiller de fonds d’investissement dans la région. Il a aussi créé une association pour le dialogue entre les religions, et une autre pour la gouvernance en Afrique, sans compter son travail de conseil – gratuit – pour les gouvernements du Rwanda et de la Sierra Leone.
Source : La Croix

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