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Froul Louzaï qui n’a pas été recruté par Airbus à Toulouse, a porté plainte pour «discrimination raciale». La Halde, qui a été saisie de l’affaire, trouve suspect que sur 43 embauches d’agents de qualification durant la période 2005-2006, aucun d’eux n’avait un patronyme d’origine maghrébine.

Après deux passages aux tribunal des Prud’hommes en février et et juillet 2008 (voir LibéToulouse au 6/02/08), puis en Instance en novembre de la même année, c’est devant la chambre sociale de la cour d’appel de Toulouse ce jeudi 7 janvier qu’il accusera à nouveau l’avionneur de «discrimination raciale».
Pareille accusation est inacceptable pour le géant toulousain de l’aéronautique. L’avocate dudit géant a déjà eu l’occasion d’expliquer que 82 nationalités étaient représentées dans ses effectifs en Europe. Et que Froul Louzaï n’avait pas été embauché tout simplement parce qu’il n’avait pas pas le niveau requis pour le poste auquel il aspirait.
Mais de ces explications, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité a déjà fait du petit bois. (…) Ce procès serait «historique» selon la CGT qui s’est rangée au côté du plaignant. Si Airbus devait y perdre sa belle image de grande maison universelle, cela ferait effectivement toute une histoire.

Si elle a retenu le cas Louzaï, c’est que son enquête a révélé, par exemple, que sur 43 embauches d’agents de qualification sur la période 2005-2006 à Saint-Eloi où le plaignant travaillait en intérim à ce niveau, aucun d’eux n’a de nom à consonance maghrébine. Et ce malgré la présence attestée de tels noms dans les dossiers de candidature en proportion avec la réalité de la société française. (…)
Il n’est pas exclu que la cour d’appel donne finalement raison à Airbus. Mais d’avoir eu à se défendre de procéder à des «embauches au faciès» est déjà une défaite pour Airbus.
Source : Libération

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