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La corruption et la malhonnêteté sont peut-être les remparts les plus efficaces à la crise. C’est ce que révèle une note de recherche rédigée par Sebastian Kubsch, l’un des experts de la très sérieuse Deutsche Bank. Chiffres à l’appui.

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Le document dévoilé par le Financial Times le 28 décembre et intitulé “L’économie parallèle défie la crise” explique que les pays ayant une économie souterraine conséquente – elle inclut le travail au noir, l’évasion fiscale, le trafic de drogue etc. – ont globalement mieux résisté à la tempête en 2009.


Les exemples les plus frappants sont ceux de la Grèce et du Portugal, où les économies parallèles représentent près d’un quart du produit intérieur brut (PIB). En dépit de leurs difficultés budgétaires, la récession n’y a été “que” de 0,7 % et 2,6 %, contre 4 % en moyenne en Europe.

Petit soulagement moral, tout de même, les pays où les citoyens sont particulièrement vertueux, comme en Autriche, aux Pays-Bas, mais aussi (et oui !) en France, ont globalement mieux résisté à la crise.

“De façon empirique”, conclut M. Kubsch, “c’est évident : les pays ayant une très forte ou une très faible économie souterraine sont moins affectés par les fluctuations de l’économie mondiale.”

La pire des situations étant celle d’un pays où les citoyens ne sont ni tout à fait exemplaires ni franchement filous. Autrement dit, pour que le vice devienne rémunérateur, il faut qu’il soit exercé à grande échelle.

Le seuil le plus mauvais, est celui où l’économie parallèle représente très exactement 14,3315 % du PIB. Ce qui est approximativement le cas de l’Irlande, de certains pays scandinaves et de l’Allemagne. C.Q.F.D. : le PIB officiel a plongé dans ces pays d’environ 5 % en 2009.

Le problème, conclut M. Kubsch non sans humour, est qu’entre être bon ou méchant, “les Allemands n’arrivent pas à se décider” !

Le Monde

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