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Une buraliste d’ Evry (91) a été braquée pour la cinquième fois depuis mai 2007. Traumatisée, elle a décidé de partir et a mis son commerce en vente depuis un an. Ce «fait divers» illustre le départ irréversible des «Blancs» de certaines zones, comme l’avait souligné le maire de la ville, Manuel Valls (PS).

«Ils étaient là, à deux, cagoulés. Il y avait le flingue, un client en otage et puis ma fille ! » Hier matin, quelques heures après avoir été victime d’un braquage particulièrement violent, Fernanda, la jeune patronne du tabac-presse de la place de Troisdorf à Evry, peinait à reprendre ses esprits. « Je suis à bout. Je vais mettre la clé sous la porte…»

Hier, en plus du «scénario habituel», un de ses clients « s’est retrouvé avec le flingue sur la tempe . Et puis, élément traumatisant supplémentaire, sa fille de 16 ans était également sur place. La présence de l’adolescente était exceptionnelle. « Je suis vigilante. Je ne veux pas qu’elle mette les pieds ici. Mais là, c’était après les fêtes en famille, elle est venue me donner un coup de main. Ce n’était pas le bon jour…»

Après leur forfait, les deux malfrats ont disparu dans la nature avec « le fond de caisse », soupire Fernanda. Elle parle de l’insécurité dans ce quartier isolé, mais n’accable pas la police. «Ils font leur travail. Ils patrouillent régulièrement. La police municipale passe trois ou quatre fois par jour, souvent à la fermeture. Je me sens soutenue. ». Si deux des quatre braqueurs précédents, ont été arrêtés et ont écopé de peines de prison ferme, Fernanda pointe la justice qui «remet dans la nature des gars arrêtés ».

« Je travaille de 6 heures à 19 heures, 6 jours sur 7. Et puis il y a ces matins avec des mecs qui vous braquent… Et pourquoi tout ça ? Pour 100 à 150 €…»

(Le Parisien)

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