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2 024 voitures ont été incendiées entre le début de l’année et la fin novembre dans l’agglomération toulousaine. En ajoutant le mois de décembre, «traditionnellement chaud», le bilan 2009 devrait s’établir autour de 2 200 voitures incendiées. Un phénomène «typiquement français» selon La Dépêche.

Six voitures ont été incendiées chaque nuit en moyenne entre janvier et novembre dans l’agglomération toulousaine. En 2008, le nombre de véhicules brûlés avait baissé de 20 % par rapport au pic de 2007, soit respectivement 1941 véhicules incendiés contre 2465, selon la préfecture. Année des élections présidentielles, puis des émeutes de Villiers-le-Bel, 2007 avait connu une hausse record.

Les voitures incendiées sont l’indicateur phare de la température dans les quartiers sensibles.

Mais tous les incendies ne sont pas liés aux violences urbaines. A Toulouse, les Unités de quartier, rattachées exclusivement à Bellefontaine-Reynerie, Bagatelle et Empalot, depuis septembre 2008, ont fait chuter la délinquance dans ces secteurs, notamment les rodéos et caillassages. Mais elles n’ont pas eu d’impact sur les incendies. Au contraire. Un policier du Mirail évoque une attitude devenue systématique lors du moindre conflit de voisinage. « On va te cramer ta bagnole : dans les insultes, ça fuse de suite », observe ce policier pour qui le phénomène traduit la misère des quartiers.

Les voisins brûlent par vengeance, les casseurs et les roulottiers pour effacer leurs traces, d’autres pour escroquer l’assurance… Les incendies ont aussi depuis quelques années contaminé les quartiers calmes. Dans la banlieue, leur augmentation est vraisemblablement proportionnelle aux vols de voitures.

Source : La Dépêche

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