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Cuba s’asphyxie. La faible productivité et l’inefficacité de l’économie, alliées à une grave pénurie de liquidités due au manque de devises mettent le gouvernement de Raúl Castro dans une situation très difficile,” relève Mauricio Vicent, le correspondant à La Havane du quotidien madrilène El País.

Le ministre de l’économie Marino Murillo a reconnu, le dimanche 20 décembre, devant le Parlement cubain la gravité de la crise économique. Le taux de croissance du PIB n’aura été que de 1,4 % en 2009, soit largement au-dessous des 6 % prévus ; les investissement ont diminué de 16 % et les exportations de 22 % par rapport à 2008, et la situation a été aggravée par la crise financière internationale, l’embargo américain et les ouragans à répétition.

Le gouvernement a donc annoncé pour 2010 un plan d’ajustement qui prévoit un strict contrôle des dépenses et notamment des dépenses sociales.

Dire dans un pays comme Cuba qu’il est impératif de réduire les dépenses sociales, on voit parfaitement ce que cela signifie. Aucune mesure concrète n’a été spécifiée, mais l’on s’attend à ce que soient annoncées prochainement des mesures de restriction qui rendront la vie des Cubains encore plus difficile,” poursuit Mauricio Vicent. “Je ne serais pas surprise qu’en février ou en mars un ensemble de mesures de restrictions soit mis en œuvre,” écrit la blogueuse Yoani sánchez sur son blog Generación Y.

Cuba va revoir son modèle économique, a assuré Raúl Castro dans son discours de clôture de l’année 2009 devant le Parlement, mais sans “improvisation” ni “hâte,” a-t-il précisé.

Courrier International

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