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La discipline du «gouren» serait en infraction avec le code rural parce que le vainqueur de chaque tournoi reçoit en trophée… un bélier vivant.

Cette affaire de mouton tient en haleine les défenseurs de la culture bretonne. Lundi matin à Brest (Finistère), la Fédération de lutte bretonne comparaît devant le juge de proximité pour une infraction supposée au Code rural. Il lui est reproché d’offrir en trophée un animal vivant, en l’occurence un bélier, aux vainqueurs des tournois qu’elle organise.
Ce procès, consécutif à une plainte déposée par l’assocation Stéphane-Lamart pour la défense des droits des animaux, suscite la consternation de nombreux Bretons qui voient dans cette démarche une attaque navrante contre une tradition multiséculaire.

«On trouve traces de cette discipline, appelé,e le Gouren, jusqu’au XVIe siècle. L’éthique et le respect de l’autre sont au cœur de ce sport», précise Me Yann Choucq, avocat de la Fédération de lutte bretonne, dont l’emblème est justement un bélier. Les adversaires s’affrontent sur un lit de paille. La tradition veut que le vainqueur final d’un tournoi hisse un bélier, appelé «maout», sur ses épaules et fasse un tour de lice en exhibant l’animal. «Le mouton n’a pas les pattes attachées et n’est aucunement maltraité», assure Me Choucq.

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(merci à Sam)

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