Un article du South African Journal of Science a souligné le fait que les réserves restantes de l’Afrique du Sud sont deux fois moins importantes que les estimations ne le laissaient supposer et que le coût de production de ces ressources serait supérieur au prix de l’or.
L’industrie minière de l’Afrique du Sud est moribonde, selon Christ Harnady, l’auteur du rapport, parce qu’elle est affligée de coûts élevés, de dommages environnementaux, d’une production déclinante et de mines illicites. L’auteur prédit que la production du principal champ aurifère du Witwatersand pourrait tomber en dessous de 100 tonnes par an en une seule décennie.
L’Afrique du sud a été bousculée de son piédestal en tant que premier producteur mondial par la Chine en 2007. En moins de trois ans, l’Afrique du Sud a chuté en cinquième position.
La production sud africaine a connu un pic en 1970. Le pays produisait alors 1.000 tonnes d’or et cela représentait plus des trois quarts de la production mondiale. Cette production a fortement décliné depuis. L’année passée, l’Afrique du Sud a produit 233 tonnes soit environ 10% de l’offre mondiale d’or.
Selon les projections de production faites par M. Hartnady, les réserves d’or exploitables de l’Afrique du Sud seraient de 2948 tonnes. Cela représente moins de trois fois le pic de production de ce pays et moins de la moitié des réserves d’or estimées par le bureau de US Geological Survey qui les estime à 6000 tonnes.
“Il faut accepter le fait que les mines du Witwatersrand ont été exploitées à 95% …les jours de gloire de l’industrie minière sud africaine sont finalement arrivés à une fin peu flatteuse» affirme t-il. La production mondiale d’or a atteint son sommet en 2001 quand les mines ont produit 2600 tonnes. La production l’année dernière n’a pas dépassé les 2415 tonnes.
La production sud africaine devrait continuer à décliner rapidement, les mines étant arrivées en fin de cycle (les plus profondes d’entre elles sont à quatre kilomètres sous terre). Il faut quelques heures à un ouvrier pour arriver à son lieu de travail. Il y a un coût à descendre quatre kilomètres de boyaux.
