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Le 27 octobre, Mohamed Bourokba, alias Hamé, chanteur du groupe de rap La Rumeur, comparaît pour la cinquième fois devant la justice pour les mêmes faits : la publication en 2002 d’un texte dans lequel le rappeur affirme notamment que «les rapports du ministère de l’intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété. Trois mois plus tard, Hamé est poursuivi pour diffamation envers la Police nationale par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur.

Cependant, Hamé a été relaxé deux fois, en 2004 en première instance et en 2006 en appel, avant que la Cour de cassation ne casse ce dernier arrêt et ne renvoie le chanteur devant la cour d’appel de Versailles. Laquelle a prononcé la relaxe en septembre 2008. Le ministère public s’est alors à nouveau pourvu en cassation : c’est l’examen de ce second pourvoi qui se déroulait le 27 octobre au palais de justice.

En 2004, un confrère bien placé m’a confié que la chambre avait prononcé la relaxe ‘pour faire chier Sarkozy’ “, raconte Me Dominique Tricaud, l’avocat du rappeur.

Au cours des dernières années, Me Tricaud a défendu, non sans succès, plusieurs rappeurs dans des affaires analogues (Sniper, Passi, Sinik, Ministère Amer). Lors de ses plaidoiries, il invoque à chaque fois la «jurisprudence Baudelaire», issue d’un arrêt rendu par la Cour de cassation en 1949 qui réhabilitait Les Fleurs du mal.

Sources    1 –  2

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