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Formant des chaînes d’alerte en contact permanent avec la gendarmerie et la police, des centaines de riverains, rebaptisés «voisins vigilants», s’organisent pour contrer la délinquance et faire reculer les cambriolages dans leur quartier.

Dans les Alpes-Maritimes, 46 mairies ont déjà intégré le dispositif de surveillance des “Voisins vigilants”. Et la Direction générale de la gendarmerie fait maintenant essaimer le modèle à travers la France, dans différentes communes du Loir-et-Cher, de la Drome ou du Nord. Seul écueil : le modèle des «voisins vigilants» trouve ses limites dans les grandes métropoles, trop anonymes, ainsi que dans les cités où règne l’omerta.

L’idée,  inspirée du modèle anglo-saxon, est née en 2005 à Saint-Paul : une résidente anglaise, lasse de voir les casses de villas se multiplier, crée un groupe de voisins pour organiser l’autosurveillance de sa rue, puis de son quartier. Peu à peu, retraités, commerçants, employés, tous se mettent aux aguets pour signaler, qui une personne un peu louche, qui une voiture suspecte, qui un squat ou un attroupement inhabituel. Le moindre rôdeur qui tombe dans la «toile d’araignée» des voisins vigilants est signalé à la gendarmerie ou à la police municipale par un «référent» responsable de la chaîne de vigilance du quartier. À titre d’exemple, la brigade de Grasse est en relation avec une quarantaine de référents, chaque référent pouvant centraliser à lui seul les “contributions” d’une centaine de voisins.

« Strictement encadré, le rôle des voisins se limite à l’observation et au renseignement, précise un capitaine de gendarmerie. Ils ne peuvent organiser aucune patrouille civile, et encore moins intervenir d’initiative. Ils sont juste nos yeux par procuration». «En retour des remontées d’informations, nous communiquons aussi des signalements de véhicules ou de suspects à nos «voisins vigilants» pour qu’ils nous alertent s’ils les voient passer»,  ajoute un policier.

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