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Trois Algériens, dont un clandestin, faisaient entrer clandestinement en France des compatriotes en les faisant passer par une guérite sans surveillance dans la zone de transit international de l’aéroport de Genève. Le tarif était de 1 000 à 2 000 € par passage.

Un homme surnommé “Le Chacal” a montré la voie, il y a une dizaine d’années. En franchissant une guérite sans surveillance dans la zone de transit international de l’aéroport de Genève, le candidat à l’immigration pouvait passer sans contrôle en zone française.
Par cette “faille”, inespérée à l’heure de la vidéosurveillance et la lutte contre le terrorisme, Ali Settah, un Algérien de 57 ans, lui-même clandestin, est passé et repassé. Il a fait aussi passer un certain nombre de compatriotes entre mai et juin 2008. Des passagers venus d’Alger via Istanbul avec un visa pour la Turquie.
Pour l’aider, deux immigrés, Mohamed Laref, 40 ans, et Larbi Boumessied, 36 ans, installés tout à fait légalement à Saint-Julien-en-Genevois. Point commun entre eux trois et les immigrants : le même village d’origine, Boufarik. Cette particularité a fait plaider à Me Sylvie Dupraz «l’entraide communautaire» devant la cour d’appel hier contre la version du trafic en bande organisé de l’accusation. Son client Ali Settah et ses deux comparses étaient rejugés à Chambéry après leurs condamnations, à Thonon-les-Bains en mars, à deux ans de prison ferme pour le premier et dix-huit mois pour les deux autres.
Parents d’enfants français, ces derniers entendaient contester, dans un second procès, la peine complémentaire d’interdiction du territoire d’une durée de cinq ans qui leur avait été infligée.
Dans ce sens, leurs défenseurs, Me Laurent Pascal et Me Orlando Canton ont invoqué «l’atteinte disproportionnée au droit fondamental à la vie privée et familiale.» Avec d’autant plus de vigueur que le substitut général, Hervé Lhomme, a requis une aggravation des sanctions au nom de la lutte contre «l’exploitation de la misère et de la détresse humaine.» Quatre ans ont été réclamés contre Ali Settah, trois contre Mohamed Laref et deux contre Larbi Boumessied.
La cour rendra sa décision le 28 octobre.
Source (Merci à burgundyland)

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