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Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a publié mardi les résultats de son Baromètre de la diversité à la télévision.
«Nous ne ferons pas la diversité contre les chaînes de télévision», a assuré Rachid Arhab mardi matin, lors de la présentation des résultats du Baromètre de la diversité à la télévision. Président de l’Observatoire de la diversité dans les médias audiovisuels et membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, il a néanmoins présenté un miroir peu reluisant au petit écran français.
L’étude des programmes diffusés tous les jours par l’ensemble des chaînes de la TNT gratuite pendant la semaine du 8 au 14 juin révèle ainsi que la parité homme-femme, telle qu’elle existe dans la société française, est loin d’être respectée à l’antenne. La gente féminine est présente dans 35 à 40% des écrans, quand elle constitue 51% de la population. De même, les catégories socioprofessionnelles supérieures occupent 59% des programmes, alors qu’elles ne représentent que 19% des Français. De même, seul 1 locuteur sur 10 est identifié comme «non-blanc» – une moyenne tirée vers le haut grâce aux programmes étrangers (notamment les séries américaines) et l’actualité internationale. Le handicap, enfin, est quasi absent des écrans.
Côté genres, l’actualité française s’illustre comme étant le plus mauvais élèves : les femmes y sont encore moins présentes (32%) que dans l’information en général (37%). Les CSP+ sont surreprésentées (77%) et les Blancs représentent 92% des locuteurs – un pic tous genres confondus.
Pour améliorer ce tableau, «indigne de la France de 2009 » selon Michel Boyon, président du CSA, l’instance de régulation envisage de négocier des engagements contractuels avec les chaînes, qui seraient liés à leurs conventions. «Nous souhaitons permettre à chacun de faire des progrès par rapport à lui-même», explique Alain Méar, vice-président de l’Observatoire et membre du CSA. De leur côté, les chaînes de télévision ont signalé au CSA partager la responsabilité de la diversité avec les organismes de formation de journalistes et les sociétés de production.
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(Merci à Xavier)

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