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C’est la faute à Google et à Interpol. Mais c’est surtout sa faute à lui. Si, début octobre, le docteur Eugène Rwamucyo, médecin du travail à l’hôpital de Maubeuge (Nord), n’avait pas fait une remarque désobligeante à une de ses patientes (infirmière) à propos de son embonpoint, sans doute ne se serait-il rien passé.
“Ce qu’il m’a dit m’a tellement perturbée ! Le soir, j’ai demandé à mon mari d’aller sur Internet pour voir s’il n’y avait pas des trucs sur lui”, raconte Claire (prénom d’emprunt). En fait de “trucs”, l’infirmière est servie. “Jamais je n’aurais cru tomber sur une histoire pareille”, s’étonne encore la jeune femme, qui, dès le lendemain, alerte des syndicalistes de l’hôpital. Lesquels préviennent le commissariat de police et, finalement, la presse.
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“J’ai cru, de bonne foi, qu’il était vulnérable”, explique le député du Nord (UMP) Thierry Lazarro, jurant tomber des nues – à l’instar du directeur de l’hôpital et du maire (PS) de Maubeuge. Quand on lui parle du député du Nord, le docteur Rwamucyo se contente d’un “Laissez mes amis tranquilles”. Etrange aveu. Que Thierry Lazarro, joint par téléphone, ne dément pas : “Oui, j’ai aidé Eugène Rwamucyo”, admet le parlementaire. Grâce à lui et à d’autres – M. Lazarro évoque des “interventions en haut lieu” -, le médecin rwandais a réussi à obtenir sa carte de séjour. “J’ai bénéficié de la compréhension du ministère de l’intérieur”, sourit-il.
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(Merci à Toads)

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