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(11.10.2009)

  • La grande peur du dollar

A Venise, Jean-Claude Trichet ne marchait pas sur les eaux mais sur des oeufs. Le président de la Banque centrale européenne, qui tenait l’un de ses conseils délocalisés dans la cité italienne, s’inquiète du dollar. Il s’est félicité de la prise de position du secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, en faveur d’un dollar fort, mais il sait parfaitement que c’est une antienne. La réalité est toute différente. Depuis mars, le billet vert a perdu 15 % face à l’euro. L’affaiblissement de la devise américaine est bien sûr une protection contre l’inflation, mais l’inflation n’est plus, ou pas encore, le problème. C’est aussi une menace sur la reprise européenne qui devrait être d’abord tirée, à en croire le patron de la BCE, par les exportations. Une menace forte pour trois raisons. D’abord, l’euro est pour l’instant le seul ou presque à porter le poids de l’ajustement monétaire en cours. Ensuite, le risque d’une chute libre qui propulserait la monnaie européenne à des altitudes inconnues (1,80, voire 2 dollars) plane sur des marchés très volatiles. Enfin, les pays d’Asie, eux, préservent leur compétitivité monétaire alors que le long règne du dollar tire à sa fin. Nous allons vers un monde monétaire inconnu. S’il a existé, au XIXe siècle, un « équilibre des puissances » politiques, il n’y a jamais eu dans l’histoire un équilibre des puissances monétaires. Les Echos

  • Berlin tente d’aplanir les divergences sur son plan pour Opel

Le ministre allemand de l’Economie va tenter de relancer le plan mis au point avec Magna pour la reprise d’Opel, en butte à des critiques de plus en plus en vives à l’étranger mais aussi sur la scène politique nationale. L’Espagne et la Grande-Bretagne ont critiqué le projet présenté par l’équipementier canadien pour racheter à l’américain General Motors 55% des parts dans Opel. Des voix s’élèvent également en Allemagne. Le parti libéral FDP a fait part de ses inquiétudes. Pour favoriser la signature d’un accord, Berlin s’est engagé à apporter 4,5 milliards d’euros de garanties à Opel. Environ la moitié des 50.000 salariés du groupe travaillent en Allemagne. Magna et son partenaire russe Sberbank ont promis d’investir 500 millions dans Opel, dont ils veulent faire un instrument de leur implantation sur le marché russe. Ils ont l’intention de supprimer environ 10.000 emplois en Europe, dont un quart en Allemagne, mais ils se sont engagés à conserver la totalité des sites allemands. Les usines d’Anvers en Belgique et les sites britanniques de la marque Vauxhall sont en revanche présentés comme menacés. Reuters (via Yahoo)

  • Le déficit commercial et les échanges des USA avec le monde retombent

Le déficit commercial américain a reculé de 3,6% par rapport au mois précédent, pour s’établir à 30,7 milliards de dollars, contre 31,9 milliards en juillet. Les échanges des Etats-Unis avec le reste du monde, qui avaient augmenté en juillet pour la première fois en dix mois, ont rebaissé en août, de 0,2% par rapport au mois précédent. L’amélioration du déficit commercial tient pour beaucoup à celle de la balance des produits pétroliers, dont le déficit a reculé de 7,4% en août, à 16,5 milliards de dollars, malgré une hausse du prix du baril de 3,6%, ce qui semble témoigner également de la faiblesse de la demande américaine. AFP

  • La Lettonie est sommée d’accentuer la rigueur malgré une économie en déroute

Placée depuis des mois au régime sec par une situation économique désastreuse, la Lettonie est pourtant accusée de ne pas aller assez loin dans la rigueur budgétaire par ses bailleurs de fonds. “Jusqu’où devrait-on aller ?”, s’est demandé le premier ministre. “Sur le plan social, la situation est très sérieuse”, a-t-il déclaré. “Nous avons déjà réduit les salaires de 40 % pour les policiers et les enseignants par exemple, ce qui est vraiment dramatique. Nous ne pouvons pas aller au-delà.” Ces derniers mois, la Lettonie a également réduit les allocations sociales et les retraites. Des manifestations ont été organisées contre les fermetures d’hôpitaux et d’écoles. Les ministères ont perdu, dans l’ensemble, 30 % de leurs moyens. “Nous avons vraiment réalisé des ajustements très sérieux et cela va provoquer des tensions sociales considérables. Nous ne pouvons aller plus loin.” Le Monde

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