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Aujourd’hui, Jack Lang aura une pensée émue. C’est en effet le 9 septembre 1976 que Mao Tse Tung disparaissait. La Chine communiste en quelques lignes :

Le 1er octobre 1949, Mao proclame à Pékin la République populaire de Chine. Il cumule les fonctions de président du Parti communiste et de président de la République. Le leader chinois jouit d’une autorité sans partage sur le pays le plus peuplé du monde.
En 1956, après de brutales campagnes de collectivisation, la Chine donne des signes de fatigue. Les communistes tentent alors un virage à droite :
• les paysans bénéficient de lopins plus vastes,
• les grandes coopératives sont éclatées,
• les intellectuels sont encouragés à s’exprimer
• …
Mao, contraint et forcé, approuve cette timide libéralisation mais sent que le pouvoir lui échappe. Dès septembre 1957, c’est la reprise en main. Brutale. Cette fausse ouverture se solde au final par un demi-million de victimes et 400.000 déportés, surtout des intellectuels et des enseignants.
En mai 1958, à gauche toute. Mao lance la Chine populaire dans le «Grand Bond en avant». L’objectif est de dépasser la Grande-Bretagne en 15 ans, grâce à la création de « communes populaires », fondées sur un mode de vie collectiviste, la multiplication des hauts fourneaux ruraux, etc.
C’est un échec épouvantable qui se solde par 30 millions de morts et des famines en chaîne. Plombé par ses échecs, Mao se fâche avec son protecteur et ex-allié soviétique. Moscou et Pékin revendiquent l’un et l’autre la conduite des mouvements révolutionnaires dans le monde. Leur rivalité devient si vive que l’on craint un moment une guerre entre les deux voisins. La Chine entre également dans une querelle frontalière avec son autre grand voisin, l’Inde.
En 1966, Mao lançe la «Révolution culturelle» : il mobilise la jeunesse contre les hiérarques du Parti communiste et toutes les valeurs du passé. Il élimine au passage un ou deux millions d’autres Chinois. Le pays sort exsangue de cette nouvelle épreuve.
C’est l’époque où, dans les universités occidentales, les étudiants issus de la bourgeoisie et les intellectuels tombent en pâmoison à la seule évocation du «Grand Timonier» et son Petit Livre Rouge, un recueil de formules que tout bon révolutionnaire se doit d’apprendre par cœur et de répéter à tout propos. Les représentants des droites européennes, comme Alain Peyrefitte ou Valéry Giscard d’Estaing, n’échappent pas à la «maolâtrie» ambiante.
En 1971, c’est l’idéologie des ultra-révolutionnaires qui prend le dessus. Mettant à profit l’affaiblissement physique et intellectuel de Mao, Jiang Qing, son épouse, durcit le régime et enfonce le pays dans une crise apparemment sans issue.
En 1976, à la mort de Mao, on s’attend à une catastrophe de dimension planétaire. Le clan réformiste de Deng Xiaoping prend la direction des affaires.

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