Cinquante-deux sorties rajoutées, 200 000 € supplémentaires débloqués pendant l’été. A Saint-Denis (93), comme dans beaucoup de villes du département, les escapades à la mer, séjours et activités à prix modiques ont été pris d’assaut. Les demandes ont augmenté de 10 %. « On a gonflé ce budget pour organiser, notamment, davantage de sorties à la plage en famille, qui étaient très demandées », soutient Bally Bagayoko, adjoint au maire (PC).
Pour chacun des treize quartiers que compte la ville, quatre sorties ont été ajoutées au programme initial. « On a changé la nature des activités. Les sorties au bowling pour dix personnes, c’est fini. Aujourd’hui, il faut proposer des activités de masse pour tous les âges, partir dans des cars de cinquante places et ne pas avoir besoin d’un encadrement important », poursuit l’adjoint. Son analyse : « Les familles modestes qui partaient au bled les étés précédents sont restées à la maison. On arrive au pic de l’accompagnement social que peut proposer une ville. »
Même les familles moyennes, dont le budget était auparavant en équilibre, deviennent demandeuses de sorties subventionnées. A Bobigny ou Aubervilliers, l’offre de séjours et activités estivales, pourtant riche, n’est pas parvenue à combler la demande. « Pour les sorties à la mer, l’information était diffusée le jeudi. Le vendredi, il n’y avait plus de place. On faisait des listes d’attente », indique-t-on à la mairie d’Aubervilliers. Même constat à Aubervacances qui propose des locations de gîtes et des séjours pour les jeunes à partir de 74 € la semaine.
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