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Mort pour rien. Tué à 23 ans des mains d’un homme qu’il ne connaissait même pas, David Almeida s’est écroulé le soir du 25 mai 2005 sur le trottoir du 2, rue Chaptal (IX e ), devant la loge de sa mère, gardienne d’immeuble, et sous les yeux de ses petits frères et de son amie. Deux coups de couteau plantés à l’aveugle ont suffi à faucher en pleine jeunesse ce lycéen sans histoires, lui tranchant une artère.

Les avocats de la défense s’emploieront à démontrer qu’il n’y a jamais eu «aucune volonté homicide»

Depuis hier, neuf jeunes gens, répondent devant la cour d’assises de Paris du meurtre absurde de David Almeida. Parmi eux, tête baissée, prostrés dans le box des accusés, Ouahid Ben Salah, 22 ans, et Anouar Boukria, 25 ans, poursuivis pour meurtre et complicité de meurtre.
Le premier acte se joue non loin de là, rue Fontaine : Anouar Boukria, un jeune homme originaire du Xe arrondissement, importune une fille, sous les yeux du petit ami de cette dernière, qui ne l’entend pas de cette oreille… et frappe l’intéressé. Il est 17 heures. Trois heures plus tard, David devait mourir à cause de cette broutille.
Car Anouar Boukria n’en reste pas là. Vexé et légèrement blessé, il contacte aussitôt quatre de ses amis, parmi lesquels Ouahid Ben Salah, pour lui prêter main-forte. Le groupe se rend dans le X e arrondissement et achète des couteaux à la lame impressionnante près de 30 cm dans un bazar de la rue Saint-Maur avant de s’engouffrer dans une voiture pour regagner Pigalle où va se jouer le troisième acte.
A 20 heures, David Almeida attend l’heure du dîner sur le trottoir, rue Chaptal, en compagnie de l’un de ses meilleurs amis, Moussa, un jeune homme handicapé, et des jeunes gens qui se sont opposés au groupe d’Anouar Boukaria.
Ni David ni Moussa ne sont informés de ce différend et le premier est en pleine conversation téléphonique lorsque la bande de Ben Salah fait irruption. En quelques secondes, les couteaux sont extirpés des ceintures, brandis et plantés dans le corps de David, qui n’a que le temps de jeter un regard interrogatif à ses agresseurs avant de s’effondrer dans son sang.
Touché à la tête et à la fesse, il décédera de ses blessures à l’hôpital Bichat. Moussa, également frappé, à la main, au bras et à l’arcade sourcilière, aura plus de chance… Il est aujourd’hui partie civile au procès des meurtriers présumés de son ami. Ces derniers l’ont admis : ils se sont attaqués à David Almeida par erreur.
Eux non plus ne connaissaient même pas le fils de la gardienne… Le procès, au cours duquel les avocats de la défense s’emploieront à démontrer qu’il n’y a jamais eu « aucune volonté homicide », se poursuit aujourd’hui avec l’examen de la personnalité des accusés. Le verdict devrait être rendu le 15 septembre. Source (merci à big brother)

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