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La loi française l’affirme clairement : à partir de 6 ans, tout enfant doit être scolarisé, qu’il soit ou non de nationalité française, et que sa famille ait ou non des papiers. Chaque année, prennent ainsi place sur les bancs de l’école des élèves de pays étrangers, fraîchement arrivés en France, et qui ne maîtrisent pas forcément la langue. L’Education nationale  a donc créé des classes spécifiques pour les élèves non scolarisés antérieurement (Ensa).

Libération nous décrit ces classes. Il y a par exemple, Damé, 15 ans et demi. Sénégalais, il est allé à l’école coranique, avant d’arriver en France, dans un foyer pour mineurs isolés. S’il avoue ne pas savoir lire, «il a quand même quelques bases, il sait par exemple écrire son prénom… Il apprendra vite», assure l’enseignante.
Une table plus loin, le petit Abdel, tout juste 12 ans. Scolarisé une paire d’années en maternelle en France, il est ensuite reparti vivre avec ses parents en Algérie. «Là-bas, je ne suis pas allé à l’école, alors…»«Il faut tout leur apprendre, le français bien sûr, mais pas seulement.
Ceux qui sont très peu allés à l’école, n’ont aucune culture scolaire…». Il faut tout recommencer depuis le début : expliquer comment on tient un cahier, comment on lit une carte de géographie ou des notions de base en mathématiques: distinguer un rectangle d’un rond, savoir compter ou lire l’heure.(…) «Cette classe, c’est leur chance. Et pour une fois que quelque chose fonctionne bien dans l’Education nationale, disons-le.» affirme Claire Page du collège Guy Flavien à Paris, dans le 12e arrondissement.
(Source)

Quelques chiffres officiels :

Pour l’année scolaire 2002/2003, l’effectif des jeunes en âge d’obligation scolaire nouvellement arrivés en France, avoisine 34 350; ils étaient au nombre de 27 026 en 2000/2001.(…) On note une augmentation de 6 à 20 % des flux d’arrivées d’élèves non-francophones nouvellement arrivés en France,au cours de la dernière décennie, avec une dégradation très nette de la situation au regard du droits des étrangers. En effet le nombre d’enfants en situation irrégulière augmente et peut atteindre 5/6ème des élèves immigrés dans les grandes villes de l’académie de Montpellier, par exemple.
(Rapport Eurydice 2003/2004)

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