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Saint-Denis, 861 après Jésus-Christ. Les Vikings sont là, prompts à piller les richesses de l’empire. Pour protéger l’abbaye, les moines de Saint-Denis construisent des fossés autour du bourg, qu’ils alimentent en eau grâce à la rivière le Croult.
Près de mille deux cents ans plus tard, « les fossés sont toujours là, sous nos pieds ! » s’enthousiasme Jean-François Godet, l’archéologue en charge des fouilles à 150 m de la basilique. Un mois seulement après le début des fouilles, le tracé de la rivière apparaît déjà et il suffit d’écouter Jean-François Godet pour voir surgir le Croult et entendre les rires des lavandières du XIX e siècle autour de la cuve mise au jour par les archéologues. Quelques mètres plus loin, vous voilà avec les teinturiers, tanneurs ou potiers, installés là en raison de la présence de l’eau. « Vers la fin du XI e et le début du XII e siècle, Saint-Denis s’étend. Les autorités décident alors de démonter les palissades et de combler les fossés avec les détritus. Et ces poubelles sont pour nous, archéologues, un véritable trésor ! » La fouille s’annonce d’autant plus prometteuse que les terres sont restées humides. « L’humidité permet la conservation des objets en matière organique. Nous devrions retrouver des objets en bois ou en cuir et ainsi reconstituer la vie artisanale de ce quartier du Moyen Age », précise l’archéologue. Un voyage fascinant dans l’histoire qui conduit du Moyen Age au XIX e siècle, au gré des vestiges enfouis. Source

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