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L’incivisme en Algérie est un art de vivre. Mépris des lois, anarchie généralisée, non respect des autres, agressions, homicides, viols, le journal El Watan brosse un portrait au vitriol de la société algérienne. Un sociologue estime que cette situation est «indissociable du désir des Algériens de fuir leur pays.» Les Algériens constituent la plus importante communauté immigrée de France.

L’anarchie à l’algérienne n’est pas, selon des sociologues, un acte de désobéissance comme elle n’est pas liée à la pauvreté ou à l’injustice sociale. Le laisser-aller et les politiques désastreuses de l’État ont participé à envenimer la situation. Les villes algériennes se sont transformées, en quelques années, en un festival du désordre. Une ode à l’anarchie.  (…)
Les racines des comportements chaotiques remontent, d’après le sociologue Nacer Djabi, au tout début de l’indépendance de l’Algérie lorsque des milliers de familles se sont emparées des appartements et des villas des anciens colons. «Il est nécessaire, dit-il, de se référer à la relation entre l’Algérien et la ville pour comprendre ce qui se passe. Il ne faut pas oublier que les Algériens sont entrés en ville de façon collective et brutale pour occuper les biens vacants. Ils ont peut-être voulu prendre leur revanche sur plus d’un siècle d’interdiction. L’Algérien est ainsi passé du gourbi et des bidonvilles à la ville ‘européenne’ », souligne M. Djabi. Plus de cinquante ans après l’indépendance, la relation de l’Algérien avec la ville est restée embrouillée. (…)
«La culture civique n’est pas la culture de nos entreprises et de nos sociétés», a indiqué encore M. Djabi. Puis les «années du terrorisme» ont fait le reste. «La famille s’est effondrée. L’absence de l’Etat a favorisé le désordre surtout chez les jeunes qui constituent la majorité dans la société algérienne», a souligné M. Djabi. (…) Condamnés au «système D» pour vivre, les jeunes se sont inventés de nouvelles règles. L’essentiel, pour eux, est de «se mettre à l’abri» de la misère. (…)
« Les Algériens se comportent comme s’ils étaient de passage et qu’ils ne comptent pas rester longtemps dans leur pays et qu’ils n’en sont même pas citoyens », souligne M. Djabi. C’est comme si les gens étaient «en camping», nous dit Samir, 36 ans. « Tout se fait par la violence chez nous, même au sein de l’université », souligne une étudiante. Pour une enseignante en psychologie à Bouzaréah, « les Algériens ont un comportement violent de nature. Un enseignant peut risquer sa vie pour une note d’examen.».
Sources : 1, 2, 3 (Merci à big brother)

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