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Paroles de déracinés

Témoignages extraits du journal Nord-Eclair :

  • Nouara, 16 ans, de Nanterre : « Là-bas (NDLR : en Kabylie), nous sommes une famille respectée, nous avons une grande maison, des terrains trop beaux. Ici, nous sommes humiliés tout le temps, et nous vivons à 9 dans un 40 m² pourri : ça donne un peu la rage ! Le problème, c’est que je ne trouve ma place ni ici, ni là-bas. Ces deux cultures, ça rend un peu schizo »
  • Mehmet, 17 ans, d’Aubervilliers : « On est tiraillé entre la France et la Turquie, quand je reviens de là-bas j’ai la nostalgie… mais je ne pourrais pas y vivre parce que les coutumes sont trop lourdes et la vie trop dure »
  • Maryama, 14 ans, des Mureaux, apprécie particulièrement ses congés d’été auprès de sa grand-mère en Guinée-Conakry : « Cet été, [elle] m’a raconté beaucoup d’histoires de sa jeunesse, de l’enfance de mon père, qui a mal vécu l’exil », raconte la collégienne. «Quand on me crie des injures racistes ici, quand j’en ai marre de ma cité, je regarde [la] photo [de ma grand-mère] et je me sens mieux » , témoigne Maryama, qui avoue cependant qu’elle ne vivrait pas en Guinée, pays « trop pauvre et violent ».
  • « Mes parents parlent très peu de leur passé en Chine et veulent que je sois un bon Français bien intégré, mais mes origines chinoises font partie de mon équilibre », explique Su, 16 ans, qui vient de séjourner six semaines chez ses grands-parents dans la région de Wenzhou.

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