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En banlieue parisienne, les dealers de cité, dotés d’organisations très structurées, ont pris le contrôle d’immeubles entiers. Et les rares opérations de police menées pour tenter de démanteler ces réseaux ne font en général que déplacer les trafics d’un immeuble à l’autre.
La nouvelle génération de malfrats des cités, spécialisés dans les stupéfiants, s’illustre par une violence spectaculaire, révèle le magazine L’Alsace.fr . Ils «rendent volontairement [les] zones invivables pour qu’elles deviennent chaque jour un peu plus inhabitables. Cela leur permet de développer leur business », explique le responsable d’une entreprise de protection du patrimoine. Début avril, plusieurs de ses agents ont été braqués à la cité des «4.000 » à La Courneuve, où les dealers s’efforcent de mettre la main sur les logements vacants afin de les transformer en « tours de guet » ou en laboratoires (NDLR : par exemple, pour synthétiser du crack).
À la cité des Beaudottes de Sevran (Seine-Saint-Denis), investie par 350 policiers il y a un an, les dealers occupent encore les halls, le visage masqué. « S’ils décident que vous ne passerez pas, vous ne passez pas », affirme le premier adjoint au maire (PCF), qui juge la situation «alarmante». Guetteurs, petits revendeurs, grossistes et têtes de réseaux : les organisations sont très structurées. Sans oublier les «nourrices», ces habitants qui acceptent, pour de l’argent ou la peur au ventre, de cacher de la drogue dans leur appartement. Les guetteurs sont souvent très jeunes : à la cité-Basse de Sevran, « des gamins de 14 ans » recevaient 100 euros pour « donner l’alerte en cas de nécessité ».  Et des spécificités commerciales peuvent apparaître ici ou là : dans le XXème arrondissement de Paris par exemple, des dealers prenaient les commandes par téléphone pour livrer leurs clients en scooter, un mode de livraison qui aurait le vent en poupe.
Source : lalsace.fr

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