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Tribune libre de l’auteur
Dans un article qui pourrait sembler banal, intitulé “En France, le kebab se fait une place entre le boucher et le boulanger», l’AFP se livre à un éloge appuyé du kebab et nous convie à un véritable festival de propagande en faveur de la “diversité culinaire” et des traditions alimentaires étrangères. Un article d’une partialité édifiante.
Si l’on en croit l’article, 250 millions d’unités seraient avalées chaque année en France, soit 14% des sandwiches consommés. Entre 8.000 et 10.000 snacks kebabs opéreraient en France, selon Benoît Maso, le créateur de kebab-frites.com, qui a recensé 4.300 officines à ce jour. L’industrie serait cependant sujette à un “mouvement perpétuel” de fermetures et d’ouvertures.
Mais la coloration idéologique de l’article est manifeste, au-delà de la seule mention des données statistiques. Tout comme son zèle visible à présenter les kebabs comme faisant partie intégrante du paysage culinaire français.
Selon l’AFP en effet, “les points de vente du kebab, sandwich symbole de l’émigration turque, s’imposent peu à peu comme des commerces de proximité, où groupes d’amis et familles de divers horizons se donnent rendez-vous”. “De plus en plus, on connaît son kebabier autant que son boucher ou son boulanger. Ce n’est plus uniquement l’affaire des musulmans, des jeunes de banlieues, ou des fans de rap“, insiste M. Maso. (voir autres extraits ci-dessous).
Pas un mot en revanche sur les affaires de blanchiment de fonds ou de non-conformité aux normes d’hygiène qui ont pu frapper certains restaurants de “kebab” (lire par exemple ici ou ). Notons cependant que l’AFP évoque “certains quartiers populaires désertés par les cafés et les bars pour des raisons de sécurité“, sans toutefois s’attarder sur cette question.

Extraits de l’article :
• “les vendeurs sont sympas, en plus c’est bon”, fait valoir Emilie.
• « Le snack kebab a un côté convivial, artisanal, et proche du quartier qu’on ne retrouve pas du tout dans les chaînes de fast-food traditionnels, où l’ambiance est assez froide malgré les décors branchés», explique Nadine, rencontrée avec ses parents et sa sœur chez un “kebabier” en Seine-Saint-Denis.
• «Il y a un côté dépaysant, quand on passe la porte on change radicalement d’univers: le patron est souvent un habitant du quartier, un voisin. On peut blaguer avec lui, les vendeurs sont sympas, en plus c’est bon», fait valoir sa sœur Emilie.
• Ibrahim, un habitué du “kebabier”, y “retrouve l’authenticité dans un monde aseptisé. C’est authentique, on ne triche pas, on discute, on rit, on échange des potins, on partage avec les autres“.
• Les gens recherchent une ambiance conviviale, la gouaille de la rue orientale”, lance Anis, vendeur dans un snack Kebab qui ne désemplit pas à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. “Les clients sont attirés par le côté bourru et sympa du patron, l’accent fort du vendeur“, renchérit Halim, un autre vendeur.

(Source)
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Notons également que le reportage, mené en Seine-Saint-Denis, est illustré par une carte de …Saint-Denis de la Réunion ! (copie écran)

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