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Le film “Black” de Pierre Laffargue est sorti en salle le 15 juillet 2009. Sujet : un braqueur d’origine sénégalaise ayant toujours vécu en France, vient de rater son dernier hold-up. Il tente le « grand coup » contre une banque de Dakar… Extrait d’interview du réalisateur.

“Comme il n’y a pas de noirs en France, il n’y aura pas de spectateurs.”

Certains décideurs de chaînes télé nous ont dit : « Comme il y aura des noirs à l’écran, votre film s’adressera aux noirs dans la salle. Et comme il n’y a pas de noirs en France, il n’y aura pas de spectateurs. » (…) C’est trop pénible de faire ce genre de film en France. Il y a beaucoup de gamins qui ont une envie folle de faire ce genre de film, et tout le monde leur tire à boulets rouges dessus. A l’issue de Black, je ne crois plus en l’émergence de ce type de production en France. (source)

“Les Africains exilés en Europe doivent se réapproprier leur culture ancestrale pour survivre..”

• Sur le même sujet, extrait de Rue 89 :
«McJean Gab’1, un bon rappeur, est excellent dans le rôle principal avec ses superbes biceps et une musique désormais classique pour le milieu. (…) La fin du film bascule dans la magie. Black doit affronter un très méchant trafiquant blanc et sa maîtresse sorcière africaine. Ce virage est incompréhensible quand on ignore la culture du continent noir moderne. (…) La symbolique est évidente : les Africains exilés en Europe doivent se réapproprier leur culture ancestrale pour survivre. (…) [Le film offre] une vision très pessimiste, symbolisée par le retour en France de notre braqueur déçu par son pays d’origine. (source)
• En complément :

Extrait audio de cette émission. Lire aussi : L’immigration noire africaine : un phénomène qui s’amplifie

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