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Le Spectacle du Monde propose des extraits du livre de souvenirs de Jérôme Monod, qui a passé un demi-siècle “au service” de la France, de l’Etat, de l’entreprise… et de Jacques Chirac.

Jérôme Monod a été appelé à trois reprises par Jacques Chirac : directeur de cabinet à Matignon d’août 1975 à août 1976, secrétaire général du RPR qu’ils créent ensemble de décembre 1976 jusqu’aux élections de 1978, conseiller politique à l’Elysée de 2000 à 2007. Il fut, en coulisses, un artisan majeur de la création de l’UMP, ce grand parti que la droite cherchait depuis longtemps. Il avait dit à Chirac : « Ne donne jamais l’UMP à Sarkozy » Entre-temps, il aura dirigé la Lyonnaise des Eaux (devenue Veolia Environnement) pendant dix-huit ans. Voilà ce qu’il écrit sur ses anciens “compagnons” du RPR puis de l’UMP :

  • ALAIN JUPPÉ, entré au cabinet de Jacques Chirac, avant de devenir plus tard son ministre : “Il supportait mal les échecs, mais savait rebondir. Il a mal vécu ses ennuis judiciaires et ne s’en est jamais complètement remis. Tout cela pour rien, ou si peu.”
  • DOMINIQUE DE VILLEPIN, qu’il découvre comme secrétaire général de l’Elysée: « Les rapports avec lui étaient difficiles, car il était extrêmement personnel. Il avait une idée excessive de lui-même et confondait parfois son propre destin avec celui de son patron, ne le considérant pas toujours comme quelqu’un à qui le respect est dû, surtout lorsque chacun avait aussi le rôle d’apporter des messages, des jugements, des avertissements parfois désagréables, plus simplement de dire avec mesure ce qu’il croyait être la vérité. »
  • FRANÇOIS BAYROU : “Il pensait correspondre plus que les autres leaders aux besoins du pays tel qu’il le sentait. Il irait jusqu’au bout, même seul. »

  • MARIELLE DE SARNEZ, son adjointe : « d’une élégance fausse-jeune, désinvolte et négligée, elle était chaussée de tongs, vêtue d’un blue-jean et d’un tee-shirt fripé. Elle me surprit plus qu’elle ne me fit impression
  • XAVIER BERTRAND : « Sérieux comme son métier d’agent d’assurances. C’est un bourreau de travail. Il a beaucoup d’ambition, dont il modère l’expression extérieure. Il est compétent, fiable, fidèle à ses amis personnels, et de relation agréable. Il progresse méthodiquement, sans états d’âme, soucieux de dépasser peu à peu ses compagnons de route dans la marche vers le sommet. »
  • NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET, « un peu narcissique, ambitieuse, sûre d’elle-même, brillante, politique avec une tendance marquée à l’opportunisme, bonne camarade pour qui fait partie de son clan, elle représente la compétence même, ce qui est agaçant pour les autres, mais précieux pour le pays ».

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