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Dans le dernier numéro de la Revue de la gendarmerie nationale, consacré aux populations en mouvement, Jacques Attali revient sur une de ses obsessions, le nomadisme planétaire, qu’il définit comme «une nouvelle idéologie».

L’intensification des flux migratoires sud/nord devra s’accompagner d’une évolution des mentalités des populations des pays développés. Pour le moment, seuls 10% supportent l’idée d’une amplification de l’immigration.
(…) Par leur ampleur et leur prédictibilité, les migrations climatiques du siècle à venir s’imposeront comme l’un des plus grands mouvements migratoires qui ait traversé l’histoire. (….)
Ce qui est certain c’est que les migrations à venir, et celles liées au climat tout particulièrement, bouleverseront l’ordre établi, elles définiront de nouveaux rapports de société, détermineront de nouveaux enjeux. En un mot, elles marqueront l’histoire future.
Tout cela modifiera profondément la nature de la culture de nos sociétés. Nous entrons dans une société de nouveaux nomades. Non seulement des milliards de gens seront conduits à redevenir nomades pour survivre, mais encore, les plus riches seront eux aussi hyper-nomades, soucieux de préserver leurs libertés et de vivre sans contrainte de territoire ou d’appartenance.
Réorganiser le monde autour de cette nouvelle idée, de cette nouvelle idéologie, sera un des principaux enjeux institutionnels de l’avenir.
(Source)

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