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Alors que le procès de dix caillasseurs présumés pendant les émeutes de 2007 s’ouvre, certains redoutent une nouvelle flambée de violence. À la veille du premier procès des émeutes, Villiers-le-Bel n’a toujours pas retrouvé sa sérénité. Traumatisée par la mort de Mouhsin et Laramy dans la collision de leur minimoto avec une voiture de police en novembre 2007, la ville l’est aussi par les deux nuits de violences qui ont suivi.
Depuis, l’amertume est un sentiment généralisé. Le procès qui s’ouvre ce matin l’explique en partie. Pendant deux jours, 10 jeunes âgés de 20 à 25 ans soupçonnés d’avoir caillassé des policiers vont devoir répondre devant le tribunal de violences aggravées. [ En réalité, 77 policiers avaient été blessés, notamment par des tirs d’armes à feu ; On pourra regarder les photos et reportages ici].
Eric, chef d’entreprise, critique aussi vertement l’attitude des forces de l’ordre dans la commune. « Ils veulent faire passer les 5 soi-disant tireurs pour des meneurs, souligne-t-il. Pourtant, ça fait plus d’un an qu’ils sont en prison et c’est toujours aussi tendu. Les bandes ne sont pas du côté que l’on croit. Nous, on a celles de la BAC, celle des Stups, celle des Uteq (NDLR : les unités territoriales de quartier mises en place en 2008 par Michèle Alliot-Marie), celle des CRS… »
L’installation des Uteq, depuis début juin, ne se fait pas sans heurts. Les policiers qui patrouillent à pied sont escortés par des camions de CRS. Depuis le début de la semaine, des « papas du quartier Derrière-les-Murs prennent l’initiative de faire le tour des quartiers pour apaiser les relations », indique un habitant. Source

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