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Lors d’un colloque organisé en 2007 par Inflexions, la revue intellectuelle de l’armée de terre, le médecin-chef et psychiatre Patrick Clervoy a prononcé une intervention très remarquée :
“L’idéal de secourir a remplacé l’idéal de combattre”, explique-t-il. “Devant la menace ou la nécessité d’une intervention armée, des militaires me disent: “Je ne me suis pas engagé pour cela. L’engagement est présenté comme avant tout humanitaire, qui exclut la notion d’usage agressif des armes.
Le médecin-chef note “l’absence de verbes relatifs à une action spécificiquement martiale, c’est-à-dire concernant un ennemi désigné qu’il faudrait combattre, détruire, anéantir, percer, écraser, vaincre”. Les verbes utilisés, puisés dans le discours humanitaire, sont : défendre, servir, secourir, aider, assister, soulager, protéger, approvisionner, transporter, bâtir, restaurer”.
Une rupture se produit lorsque le soldat qui a adopté une posture humanitaire se trouve projeté dans une action de combat. Leur engagement n’est pas soutenu par un discours de combat». Suite

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