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Le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, a tiré la sonnette d’alarme sur l’exécution budgétaire de 2008. Il a souligné, que l’Etat n’a tenu ni ses recettes ni ses dépenses et a attiré l’attention des commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat sur la «très forte dégradation» du déficit budgétaire en 2008.

Le message des magistrats financiers sur l’exercice 2008 est sans ambiguïté. La dégradation du déficit budgétaire, analysent-ils, n’est pas principalement due à la récession mais au fait que l’Etat ne tient ni ses recettes ni ses dépenses.
Les premières ont baissé de près de 4,2 % en 2008, les secondes ont augmenté beaucoup plus vite (+3,4%) que ne le souhaitait le gouvernement. Du coup, le déficit budgétaire a augmenté de 47 % pour s’établir, selon le projet de loi de règlement, à 56,3 milliards d’euros.
Cette somme, qui représente un quart des recettes annuelles de l’Etat, ne tient-elle pas compte de quelque 7 milliards de dettes exigibles en 2008 et non remboursées: 3,6 milliards dus par l’Etat à l’égard de la Sécurité sociale ; 1,95 milliard dû au titre des programmes d’armement et 953 millions de dépenses de primes d’épargne logement payées au moyen d’avances rémunérées consenties par le Crédit Foncier. (….)
L’évolution du bilan fait apparaître un net alourdissement de la dette de l’Etat qui, fin 2008, a dépassé pour la première fois les 1000 milliards d’euros. «C’est près de 100 milliards de plus qu’en 2007», a insisté Philippe Séguin. Ce qui augure mal de l’avenir…
(Direct Matin)

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