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Marc Faber, surnommé “Dr Doom”, s’est rendu célèbre avec sa lettre financière mensuelle intitulée «Gloom, Boom & Doom Report». Il a prédit avec justesse le krach boursier de 1987, la chute des actions japonaises deux années plus tard et la crise financière actuelle.
« Tout pays a sa souveraineté. Il a le droit de définir sa fiscalité comme il le souhaite. La Suisse s’incline donc beaucoup trop vis-à-vis de l’étranger. Si le secret bancaire existe en Suisse, c’est notre loi. Un point c’est tout.
Si la Croatie venait demander des noms de personnes qui ont des comptes dans les banques, la Suisse refuserait. Elle ne s’incline que parce qu’il s’agit des Etats-Unis. Un pays où beaucoup d’entreprises suisses investissent, où les intérêts économiques sont grands. En définitive, le gouvernement s’incline pour les intérêts de quelques-uns, les banques.
Il ne défend ni les intérêts, ni la souveraineté de la Suisse. Les autorités devraient envoyer balader les Américains. Ces derniers ne vont pas protester à Singapour. Or, à Singapour, à Dubaï, il y a bien plus de blanchiment d’argent, d’avoirs non déclarés qu’en Suisse. Tout comme à Londres et aux Etats-Unis.
Dans une démocratie parfaite, le gouvernement devrait défendre les intérêts de tous, ou en tout cas d’une grande majorité. Aux Etats-Unis, mais également en Suisse, les mondes économique et politique sont très proches l’un de l’autre.
Le sauvetage actuel aux Etats-Unis ne constitue pas un sauvetage de l’économie américaine. La population n’en profite pas. Mais si on sauve AIG, cela permet de sauver Goldman Sachs et Citigroup. Car chacune a des contreparties chez l’autre. Leurs intérêts sont beaucoup trop présents en politique.
Le Temps.ch

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