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Alors que des mosquées commencent à essaimer partout en France, des lieux de culte catholiques risquent d’être détruits, faute de fonds pour leur entretien. Ainsi, l’église Notre-Dame à Saint-Chamond (Loire) a besoin d’être rénové.
Plus de quatre millions d’euros ont été utilisés ces vingt dernières années pour sa restauration et trois millions d’euros sont encore nécessaires pour sécuriser ce bâtiment construit à la fin du XIXème siècle. La municipalité (PS) organise une consultation électorale pour décider de l’avenir de l’édifice. En cas de vote négatif, l’église sera rasée. Une première en France suivie de près par l’épiscopat.

Un comité de sauvegarde a été créé, interpellant les habitants sur leur «responsabilité vis-à-vis des générations futures. » (…) « Je découvre que le bâtiment n’appartient pas qu’aux catholiques», s’étonne pour sa part Paul Malartre, porte-parole du diocèse sur ce dossier. « Je ne conçois pas que l’on détruise une église », déclare une habitante, « non-croyante », précise-t-elle. « Pour conserver ce patrimoine », explique-t-elle. Mais aussi « par respect pour nos anciens qui y ont été baptisés, s’y sont mariés, et des pratiquants qui ont des difficultés pour se déplacer ».
Si les habitants se prononcent pour la démolition de Notre-Dame, il en coûtera près de trois millions d’euros. Cette solution, qui exigera la désaffectation de l’église par le préfet, après accord écrit de l’évêque de Saint-Étienne, a la préférence du diocèse. À condition toutefois qu’un « nouveau lieu de culte plus petit et plus fonctionnel » soit construit « sur le lieu ou à proximité », indique un communiqué de l’évêché.
Une culte financé par les pouvoirs publics ?«Nous pensons que c’est juridiquement possible, à condition que le coût de la construction ne dépasse pas ce qu’auraient coûté les travaux de rénovation », souligne Paul Malartre, porte-parole du diocèse . « C’est une hypothèse très difficile à envisager, car il faut tenir compte des trois millions d’euros déjà engagés dans la restauration », prévient toutefois Michel Ponton.
(La Croix, Comité de sauvegarde)

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