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Claire Brière-Blanchet a été militante maoïste au sein de la Gauche prolétarienne. Elle raconte son parcours, qui se terminera en drame personnel, dans un livre Voyage au bout de la révolution, de Pékin à Sochaux.

Paris, à la fin de la guerre d’Algérie. Claire Brière-Blanchet, étudiante à la Sorbonne choisit les maos, frères ennemis des trotskistes, et ennemis jurés du Parti communiste français.
Réunis au sein de la gauche prolétarienne, les maoïstes français, dirigés par Benny Levy, alias Pierre Victor, sont sommés d’accompagner les masses vers la révolution, sans essayer de les diriger. Les jeunes intellos rentrent donc à ­l’usine, passent leurs vacances à la ferme et ne comprennent pas l’hermétisme des paysans et ouvriers à leur doctrine.
Bientôt, l’engagement se fait total. On découvre, en fait de “gauche prolétarienne”, une véritable secte. En 1972, Claire Brière-Blanchet et son mari sont convoqués par la section mao de Grenoble pour un procès politique. (…) La boucle est bouclée, et les maos sont devenus pires que les staliniens qu’ils dénonçaient. S’ensuit une descente aux enfers dans un bassin in­dus­triel glauque, qui s’achève par le pire : la mort de la fille du couple, une nuit de mili­tantisme où l’enfant était confiée aux mauvais soins d’une voisine.(…)
Ce livre éclaire largement sur ce qui a été la matrice intellectuelle d’une bonne partie de l’intelligentsia française contemporaine, de Serge July, le co­fondateur de Libération, à Marin Karmitz, dirigeant de la société de cinémas MK2, en passant par Alain Geismar, Gérard Miller ou encore André Glucksmann. Nécessaire et édifiant !
(Valeurs actuelles)

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