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L’utilisation d’une forme de statistiques ethniques en France afin de favoriser la lutte contre les discriminations suscite une vive opposition de la part d’élus, d’organisations antiracistes et d’universitaires. Cette proposition a été avancée officiellement vendredi par le commissaire à la diversité, Yazid Sabeg.

  • Malek Boutih, membre de la direction du Parti socialiste, juge cette mesure hypocrite. “Moi qui m’appelle Malek Boutih, est-ce qu’on va me permettre de dire que je suis asiatique ? bien sûr que non”, a-t-il dit à Reuters.
  • Président de la Halde, Louis Schweitzer voit aussi l’idée comme dangereuse. “Il n’existe qu’une race humaine. En créant des catégories ethno-raciales, on fabrique une réalité”, dit-il dans un entretien publié lundi dans Libération.
  • Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat UMP chargé des Relations avec le Parlement, se dit révulsé par cette idée du fait de sa confession juive et évoque la période de l’Occupation. “Pour quelqu’un comme moi, le fichier ethnique, ça rappelle franchement de très mauvais souvenirs.”
  • Le Mrap a appelé lundi à la “prudence” et souligné que, dans les pays où elles existent, les statistiques ethniques sont passablement floues, car définies tantôt sur une base de couleur de peau, tantôt linguistique, tantôt nationale.
  • François Héran, directeur de l’INED nommé par Yazid Sabeg pour étudier les modalités d’application de ces propositions, voit le débat comme un révélateur de l’état de la France : “ces débats démontrent que nous ne sommes pas au clair avec notre identité“.

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