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Le 22 mars 1841 est votée, à l’initiative de députés royalistes légitimistes, la loi Montalembert qui interdit le travail des enfants de moins de huit ans et en limite la durée jusqu’à seize ans. Bien que peu appliquée, elle n’en constitua pas moins une certaine évolution des mentalités.

Depuis les débuts de la révolution industrielle, la condition ouvrière n’avait cessé de se dégrader d’autant plus que la loi Le Chapelier, votée en 1791, interdisait les corporations, les rassemblements de paysans et d’ouvriers ainsi que le compagnonnage. De fait, elle fut utilisée pour interdire les grèves, la constitution de syndicats et les mutuelles.
Certains élus légitimistes sont indignés par la misère et l’exploitation des ouvriers. C’est le vicomte Alban de Villeneuve-Bargemont qui pose le premier, devant la Chambre des députés, le problème dans toute son ampleur : «La restauration des classes inférieures, des classes ouvrières, souffrantes, est le grand problème de notre âge» (22 décembre 1840). Il  fait voter le 22 mars 1841 la loi réglementant le travail des enfants, réclamée aussi par le comte Charles de Montalembert, autre grand aristocrate catholique.
L’âge minimum d’embauche est fixé à 8 ans et à 13 ans s’il s’agit d’un travail de nuit. La durée du temps de travail est établie à 8 heures par jour pour les enfants de 8 à 12 ans et à 12 heures pour ceux entre 12 et 16 ans. Véritable prise de conscience de la condition ouvrière, la loi ne sera que très peu appliquée et il faudra attendre 1874 pour que l’Inspection de travail soit créée à l’initiative d’Ambroise Joubert, député chrétien-social issu du groupe parlementaire royaliste légitimiste.
(sources 1,2)

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