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Que faire face au Web ? L’Élysée et le gouvernement cherchent depuis plusieurs mois la bonne approche. Pour le moment sans succès. Face à un fourmillement par définition transversal et libertaire, toute communication gouvernementale est d’emblée disqualifiée. Car les «réseaux so­ciaux» et autres communautés professionnelles crient à la propagande dès qu’ils pressentent le doigt de «Big Brother» sur la ­Toile.
«La communauté des blogueurs qui sont hostiles au gouvernement est extrêmement active, et toutes les rumeurs partent du Net, et sont ensuite très difficiles à contrôler», reconnaît-on au ministère de l’Éducation, où le cabinet du mi­nistre admet volontiers avoir perdu la bataille de la communication sur le Net, à propos du projet de réforme du secondaire.
Influencer sans apparaître
La première leçon de ces réunions est que la communication Internet du gouvernement a tout intérêt à agir sans le dire, à voir sans être vue, et à influencer sans apparaître. Le ministère de la Re­cherche a ainsi acheté discrètement plusieurs «liens» sur Internet pour être classé en haut de page dans les sélections des moteurs de recherche. Mais cela coûte de l’argent et les crédits du ministère ne sont pas extensibles.
Net persuasion
Face à cela, le gouvernement rêve de la «Net persuasion». Selon les statistiques de l’élection présidentielle aux États-Unis, 20 % des Américains qui ont consulté Internet ont été convaincus de voter Obama en regardant une vidéo ou un blog. Cela fait évidemment rêver les jeunes loups du gouvernement qui observent la Toile leur échapper sans trouver encore la parade. «Ce n’est pas une bataille rangée ! Mais il faut bien quand même que l’information officielle se fasse aussi une place», conclut l’Élysée.
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