Fdesouche

A Sénart (Seine-et-Marne), c’est l’incompréhension après la libération de deux jeunes soupçonnés d’avoir commis des braquages en série dans le secteur de Moissy-Cramayel. Les commerçants sont écœurés, certains estiment qu’il faudra «faire justice soi-même». Le parquet a fait appel de la décision pour l’un des deux jeunes.

Les commerçants de Sénart, victimes de hold-up en série depuis l’automne dernier, se réjouissaient pourtant de cette arrestation. Car les deux garçons de 17 ans et 19 ans, ainsi que leur complice de 23 ans, originaires de Cesson et Moissy, ont reconnu avoir braqué le tabac-presse de la place de la Fontaine, à Moissy, le 22 octobre. Le 25 novembre, l’un d’eux s’attaquait au tabac-presse des Arcades, place du 14-Juillet-1789. Le 19 novembre, deux s’en prenaient au café Royal Club. Le 21 novembre, le plus âgé était incarcéré en détention provisoire pour le braquage du magasin de Valérie Stoll. Jeudi dernier, tous les trois étaient présentés au juge d’instruction dans le cadre de ces vols à main armée.
« Les enquêteurs ont fait des heures de planque et d’investigation. Le procureur a requis le mandat de dépôt pour les deux qui étaient encore libres. Et finalement, ils sont relâchés ! Tout ça pour ça… », s’insurge Valérie Stoll. « Je suis dégoûtée, soupire Muriel Fujol, du tabac-presse de la Fontaine. Et encore plus pour les policiers qui ont mené un travail remarquable. »
« On crée un sentiment d’impunité chez ces jeunes, on les encourage à continuer », avance Jean-Jacques Fournier, qui vient d’écrire au procureur. « Pour moi, il faut faire justice soi-même », estime le mari de Valérie Stoll. L’homme s’est équipé d’un pistolet à balles en caoutchouc dans son magasin.
(Le Parisien)

Fdesouche sur les réseaux sociaux