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Lu dans l’hebdomadaire “catholique” La Vie :

Le sondage Ifop pour La Vie, Chrétiens en forum et RCF tord le cou aux clichés.

Diversité ? La France métissée oscille entre l’image repoussoir du choc des identités et celle – plus harmonieuse et marketing – d’une société black-blanc-beur. Les journaux fustigent les replis communautaires et, dans le même temps, élèvent au pinacle ces patronymes venus d’ailleurs. Ils nous les montrent à l’assaut du monde des médias, de la politique et des affaires.
L’arbre qui cache la forêt ? Les promus sont souvent agacés par l’image réductrice, voire le soupçon de discrimination positive, qui pèse sur eux. L’accès au monde des entreprises et des institutions demeure une véritable course d’obstacles. Et les Français ne s’y trompent pas. De sérieux progrès restent à faire à leurs yeux, comme l’atteste notre sondage Ifop, réalisé avec Chrétiens en forum et RCF.
Mais une révolution tranquille et profonde s’accomplit. Et elle passe par la vie intime des Français. Celle du couple et de la famille. En une génération, les réticences sur le fait d’avoir un gendre ou une belle-fille « arabe, africain, juif ou asiatique » ont fondu. L’Ifop leur a posé, à vingt-cinq ans de distance, la même question. Ils ne sont plus aujourd’hui qu’une faible minorité à vouloir éviter que leur enfant épouse ou se mette en ménage avec une personne dont l’ethnie ou la religion est différente. En 1984, les réticences touchaient jusqu’à plus d’un Français sur deux. « Au moins 20 points de différence en une vingtaine d’années, c’est énorme, souligne notre consultant, Philippe Chriqui, analyste politique, directeur d’expression-publique.com. On est passé du choc de l’arrivée des immigrés au brassage d’une ­jeunesse qui s’habitue à vivre ensemble. » Certes, les écarts restent significatifs entre des « personnes arabes et africaines », d’une part, et « juives et asiatiques », à l’image plus consensuelle, d’autre part. Et plus on est jeune, urbain, à gauche et favorisé, plus on est tolérant. À noter cependant que, même s’ils sont majoritaires à accepter un mariage mixte, les catholiques pratiquants sont les plus réticents. Proches des Français de plus de 50 ans, dans leur déclaration, comme dans leur composition démographique, leur âge n’explique pas tout. Mais malgré des résultats à tempérer, l’évolution est sensible. « Ce sont des réponses d’espoir, affirme Denis Viénot, l’ex-président de Caritas Internationalis qui vient d’accéder à la présidence de Chrétiens en forum. Il est intéressant de constater que les institutions sont en retard sur les Français. » Du moins dans les intentions.
source
Téléchargez l’étude IFOP complète : “Les Français et la diversité”
Plus d’infos sur la mixité dans la société française (chiffres et sources)

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