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Hüseyin, 60 ans, de nationalité turque est fier de sa langue et de sa religion. Bien qu’arrivé en France en 1972, il maîtrise encore mal le français. Il souhaitait pourtant obtenir la nationalité de son pays d’accueil mais celle-ci lui a été refusée à deux reprises. Amer, il ne comprend pas pourquoi.

Hüseyin, 60 ans, est propriétaire d’une épicerie dans le quartier turc de la rue du Faubourg-Saint-Denis. (…) Son français est approximatif mais il est content lorsque je me présente à lui en turc. Originaire de Bursa, Hüseyin est arrivé en France en 1972. Avant de s’installer en région parisienne, Hüseyin a vécu pendant quinze ans à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Hüseyin a quatre enfants, trois filles et un garçon. Tous ont fait des études à l’université (…).
Hüseyin rentre en Turquie tous les deux ans et y reste à chaque fois un mois un et demi. « Je serai bientôt à la retraite. J’ai 60 ans et je pense m’installer en Turquie.» affirme-t-il. Pour Hüseyin, sa culture turque d’origine et sa religion sont essentielles : « Nous sommes musulmans et l’islam est important dans nos vies. Moi, tous les vendredi après-midi, à l’heure de la grande prière, je ferme le magasin et je me rends dans une des mosquées du Faubourg-Saint-Denis. Il y a le choix ici : mosquée turque, kurde, pakistanaise, arabe. Mes enfants aussi font la prière. »
Et en famille, quelle langue parle-t-on ? «Mes enfants parlent turc avec moi. Ils le parlent couramment, d’ailleurs, mais entre eux, ils parlent français.» Hüseyin, qui a demandé une naturalisation française à deux reprises mais sans succès, ressent une certaine amertume : «Même la demande de deux de mes enfants qui ne sont pas nés ici mais qui y sont depuis tout petits, n’a pas été acceptée ; je ne referai pas une autre demande. S’ils ne veulent pas de moi, pourquoi je redemanderais ?»
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