Fdesouche

“Guadeloupe : ces vérités qui dérangent”, un article fort instructif du Figaro sur les conséquences des grèves sur l’île et la vraie nature de l’UGTG et du LKP d’Elie Domota :

(…) La tonalité désormais raciale et politique du discours de Domota n’a fait que renforcer leurs craintes. Mais maintenant, avec les pillages et les affrontements, la coupe est pleine. Dès lundi, tous les Guadeloupéens que nous avons croisés ne disaient déjà plus «les grévistes» en parlant des militants du LKP, mais «les voyous». Un glissement sémantique qui équivaut à une condamnation dans une société qui déteste la violence, et qui n’a déjà que trop subi – toujours à son détriment – celle des gros bras de l’UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe).
Jusqu’à présent, toutes les grèves menées par ce syndicat, le plus important de l’île, dirigé depuis avril dernier par Elie Domota, n’ont en effet profité qu’à ceux qui ont déjà le plus : les dockers, payés 6 000 euros net par mois, les fonctionnaires, les employés des banques, les transporteurs. Et ce, tout en renforçant à chaque fois les monopoles, privilèges, rentes de situation et autres abus du droit et de la morale qui foisonnent de toute façon sur l’île.
Car, quoi qu’en dise Elie Domota, les plus pauvres n’y ont jamais rien gagné. Les plus pauvres, c’est-à-dire 40 % de la population : tous ceux qui n’ont rien à faire de 200 euros de plus, puisqu’ils ne touchent pas de salaire, ni du gel des loyers puisqu’ils vivent dans des cases en tôle avec «un veau au piquet» (revendu cinq fois son prix d’achat après un an passé à brouter l’herbe saturée d’essence du bord des routes), en donnant ce qu’on appelle ici des «kou de main» (travail au noir). Et tous ceux qui souffrent aussi le plus de cette grève, avec l’explosion des prix que pratiquent les «lolos», ces petites épiceries locales que le LKP autorise à ouvrir et à s’approvisionner, mais qui abusent souvent de la situation. Comme quoi la «pwofitasyon» n’est pas toujours du côté des mêmes… Et cela aussi, les Guadeloupéens sont bien placés pour le savoir.

Merci à Civitas Parisiorum

Fdesouche sur les réseaux sociaux