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Début décembre, saison des olives dans la province de Jaen, en Espagne. Les habitants d’Ubeda ont l’habitude de voir arriver les saisonniers et jamais ils n’ont connu un tel afflux. Les structures d’accueil sont débordées. Même situation dans les 20 communes de la province.

2 000 immigrés tournent depuis plus d’une semaine dans les villages à la recherche d’une embauche. Tous les pays du Maghreb sont représentés, mais surtout ceux d’Afrique noire. Algériens, Ivoiriens ou Sénégalais sont venus dans l’espoir de travailler mais vont repartir bredouilles. “Depuis 10 ans, beaucoup d’étrangers participaient à la cueillette. Cette année, les chômeurs ont repris le chemin des champs.»

Pour les centaines de migrants, l’accueil est sans équivoque. Des affichettes expliquent, en français, en espagnol et en arabe, que “la campagne de cueillette n’a plus besoin d’employés”, “et que des tickets gratuits sont à disposition “pour rentrer dans vos lieux de résidence habituels”.

Un Malien : “Je suis retourné voir mon patron, il m’a dit que cette année les Espagnols veulent le travail. Il ne peut pas me prendre.” Un Algérien qui réside depuis 6 ans en Catalogne : “Où est le travail ? C’est la crise pour les étrangers, pas pour les Espagnols.” “Un chien est mieux traité que moi dans ce pays”, s’énerve un Camerounais.

Les deux tiers des immigrés bloqués à Ubeda n’ont pas de papiers. “Raison supplémentaire pour qu’ils ne trouvent pas d’embauche” déclare le maire. (source) (via Michel)

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