Les professeurs allemands se plaignent de l’homophobie croissante des élèves, surtout parmi les élèves d’origine immigrée.
Le cauchemar a commencé il y a 10 ans. Jusqu’alors, cette professeur de l’école technique de X n’avait pas à cacher sa vie privée. Quand les élèves lui posaient la question, elle leur répondait souvent qu’elle vivait avec une autre femme.
Puis, les parents et les élèves ont réagi de plus en plus négativement, alors que la part des immigrés dans l’école passait de 50 à 90%, “des élèves, comme dit la prof, issus de familles d’éducations éloignées” [bonus novlangue]
Depuis 3 ans, le refus s’est transformé en harcèlement. Quelques enfants auraient salué son arrivée en classe par des “Tiens, voilà la lesbienne !“, l’auraient poursuivi après les cours et écrit sur les murs qu’elle pratiquait l’amour saphique. En accord avec sa direction, elle a décidé désormais de taire sa vie privée.
Des histoires comme celle là, il s’en est raconté beaucoup au cours du congrès “homophobie et immigration” de Berlin.
“Il suffit de peu pour qu’une discussion à propos de l’homophobie des migrants ne verse dans le racisme“. Cette objection émane non seulement des représentants des associations de migrants, mais aussi des scientifiques, comme la psychologue Z [un psychologue n’est PAS un scientifique], qui critiquent le raccourci raciste emprunté et déplorent que leur passé d’immigrés et de discriminés ne soient pas assez pris en compte pour expliquer leurs points de vue homophobes. Néanmoins, ils reconnaissent que cette population pauvre et immigrée (pays arabes et turquie) reste encore à convaincre. (source)
