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Une convention ministèrielle permettra bientôt d’organiser des testings dans les agences immobilières afin de «lutter contre les discriminations». Le délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, P. Karam, avait déjà dénoncé «la différence de traitement entre immigrés et Français ultra-marins» par les pouvoirs publics.

La convention mise en place avec SOS Racisme, la Maison des Potes et les plus importantes associations de Français ultra-marins est une «véritable révolution», a assuré Patrick Karam. Il s’agira pour ces associations de «surveiller les agences immobilières» en comparant l’accueil réservé aux ultramarins à celui accordé à un blanc.

En cas de discrimination avérée, les associations attaqueront aussitôt en justice. La FNAIM et d’autres organisations professionnelles de l’immobilier se sont engagées dans une charte à appliquer «une sanction économique» allant jusqu’à l’exclusion de leur réseau des contrevenants. «On se donne les moyens de traquer les agences» pratiquant la discrimination au logement, «On va changer de braquet (…), le gouvernement va pratiquer la tolérance zéro», a promis M. Karam. (sources 1, 2)

Lui-même originaire de la Guadeloupe, il s’était interrogé sur la différence de traitement ente ultra-marins et immigrés. «Ils viennent de loin, ils sont colorés et subissent un choc culturel, pourquoi les traiter moins bien que les étrangers ?». Les préfets étant «extrêmement sensibilisés au phénomène de l’immigration, ils attribuent plus facilement les logements d’urgence aux populations d’origine immigrée, qui sont certes en grande difficulté» souligne-t-il.

Il s’était plaint également que la manne des subventions retombe rarement dans l’escarcelle des associations des Français d’outre-mer. Ainsi à Marseille (12 millions d’euros) ou Lille (21 millions d’euros), la politique de la ville finance 800 et 650 associations, dont quasiment aucune association ultramarine. (source)

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