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Loin d’être des victimes perdues devant le maquis kafkaïen du droit français, les étrangers — ou ceux qui les manipulent — seraient de fins stratèges. “La migration est un monde dans lequel l’information circule sans cesse”. Extrait d’une entrevue avec Yannick Blanc, ancien directeur de la police générale de la préfecture de police de Paris.

Une fois arrivé en France, le migrant «analyse les points forts et les points faibles de la muraille de papier qu’il a devant lui». Il constate qu’il lui sera quasiment impossible d’obtenir une carte de travail de salarié. L’administration, se basant sur les statistiques de l’ANPE, refuse la plupart des demandes. En revanche,«pour peu qu’il reste assez longtemps dans la clandestinité et qu’il fonde une famille, il a la possibilité d’obtenir un titre de séjour “vie privée et familiale”».

La jurisprudence administrative montre en effet qu’un étranger qui a réussi à se maintenir 5 ans en France et qui présente des critères de stabilité tels que logement, emploi et enfants scolarisés, “voit toute décision de reconduite à la frontière prise à son encontre annulée systématiquement”. Et la carte Vie privée et familiale autorise à travailler sans aucune autorisation préalable de l’administration. (…)

En 2007, la justice administrative a annulé le tiers des Obligations de quitter le territoire français (OQTF), et l’autorité judiciaire 40% des placements en détention (rétention dans le jargon administratif).

Dans le cadre d’une expulsion, l’autorité consulaire du pays d’origine joue également un rôle déterminant : c’est elle qui va reconnaître l’étranger comme ressortissant ou non du pays et lui accorder le laissez-passer dont la France a besoin pour l’expulser.«Lorsqu’on sait que, dans certains pays d’Afrique et du Maghreb, les transferts financiers venant des émigrés représentent une part décisive de l’économie, on comprend pourquoi les consuls les plus coopératifs délivrent 50% à 60% de laissez-passer par rapport aux demandes qui leur sont présentées. Les plus réticents 0%». Sur 15 000 étrangers en situation irrégulière interpelés en 2007 à Paris, seuls 2 000 ont été reconduits à la frontière. (source)

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