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Plus qu’un duo, Pâquerette est un quatuor pour deux interprètes et deux godemichés bien utilisés. Le mystère entretenu au début du spectacle – rien dans l’image du charmant petit couple enveloppé dans des caftans dorés ne laisse supposer ce qu’ils ont dans le cul.

Cecilia Bengolea et François Chaignaud ont décidé de “rompre le consensus qui a, jusque-là, malgré tout préservé les anus de la chorégraphie”. Grand bien leur fasse ! On s’interroge néanmoins sur les enjeux intimes et spectaculaires d’un pareil mobile. Quant à la chorégraphie elle-même, on est moins sûr de ce qu’elle a gagné dans l’affaire. Une fois découverts les sex-toys, les enchaînements de pas et de cabrioles laissent plus que perplexe par leur platitude. Si le “must expérimental” réside aujourd’hui dans la capacité à faire une arabesque avec un godemiché revu comme un agrès de cirque qui ne doit pas tomber, l’invention n’a qu’à bien se tenir ou rester à la maison.

Le Monde

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