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Le niveau en lecture et en écriture ayant baissé, la société Carrefour  propose des cours de français à ses employés des hypermarchés du 93: Aulnay, Saint-Denis, Sevran et Stains. Dans ce dernier, on compte 25 nationalités différentes et des «gens arrivés en France depuis peu».

Ce mercredi matin, ils sont douze, sagement assis derrière leurs pupitres, dans une salle du Novotel d’Aulnay. Parce qu’elle ne parlait pas bien français, Hayet, d’origine tunisienne, la quarantaine, a longtemps calqué l’expression de son visage sur celle des clients : « Ils voulaient parler, moi je n’osais pas. Alors quand ils étaient contents, je souriais. Quand ils étaient tristes, je faisais la tête». Van Dang, d’origine vietnamienne, est arrivé en France il y a dix-huit ans. « J’ai arrêté l’école à 16 ans. J’avais appris à lire, écrire et compter. Mais je veux mieux parler pour mieux travailler », explique dans un français encore hésitant ce père de famille de 43 ans. Mais dans le petit groupe présent ce matin-là, on rencontre aussi Jacky, « d’origine française ! ». Ces cours s’adressent à tout le monde, constate Bruno Empereur.

Cette action s’inscrit « dans le cadre de la charte interne de la diversité » et doit permettre au personnel d’évoluer au sein de l’entreprise. Si l’essai est jugé concluant, la formation Evolupro sera généralisée aux hypermarchés du pays entier. Carrefour est très impliqué dans le plan Espoir Banlieue ou le recrutement de «jeunes faiblement qualifiés».

(Le Parisien)

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